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Vous avez probablement entendu parler de moi récemment.. Mais pour quelles raisons ?
Voici mon histoire récente :
« Certains ont rouvert dès le dimanche suivant les attentats, comme la boulangerie-pâtisserie Lina et le grill Orient Express, situés rue du Faubourg-du-Temple. Un « devoir », nous confiait alors Ahmed, le boulanger-pâtissier : « Même en période de guerre, le pain doit être fabriqué, c’est l’essentiel. » Les policiers ont découvert cinq balles à l’intérieur de son commerce, huit sur la façade. Ahmed attend désormais l’aide financière de la mairie. » Source : 20 minutes du 1er décembre 2015
Même si ce fut un moment de panique, je me devais de continuer à avancer, tout comme l'ont fait l'ensemble des commerçants touchés, ne serait-ce que pour honorer la mémoire des victimes. C'est pour cette raison que mon pain était chaud moins de 2 jours après l'horreur que nous avons connu.
La boulangerie pâtisserie que je dirige depuis 6 ans au 31 rue du faubourg du Temple existe depuis 1903.
Tout a commencé au Maroc, c'est là d'où je viens. De 1982 jusqu'à 1995, j'ai travaillé à la boulangerie et à la ferme de mes parents. Je devais donc m'atteler à la fois aux métiers de boulanger et de maraicher qui m'ont vraiment plus.
L'année suivante, j'ai effectué un stage de culture maraîchère en Allemagne. Ce fut une formation fortement enrichissante. Ce que j'y ai appris, c'est qu'on ne chôme pas. La phrase que j'entendais le plus là bas était : "J'ai pas le temps" et "schnell, schnell, schnell" traduction : "vite, vite, vite"!). J'ai donc appris à travailler de manière acharnée. Grâce à cette expérience, je parle couramment l'Allemand.
En 1997, je suis retourné au Maroc, avec des idées plein la tête. Mon rêve était, soit d'ouvrir une boulangerie, soit de me lancer dans l'élevage d'ovins.
C'est en 2009 que les choses ont commencé à prendre forme. Cette année là, j'ai effectué deux formations à Paris en boulangerie pâtisserie et j'ai obtenu le CAP boulanger.
Enfin, le 15 janvier 2010, la boulangerie pâtisserie Lina est créée ! Suite à la faillite du précédent boulanger, j'ai repris le commerce alors que personne n'y croyait.
Depuis que je travaille la nuit, j'ai réussi à surmonter les difficultés après 3 ans et demi sans me rémunérer.
Depuis l'ouverture, j'exerce mon métier avec passion et beaucoup de plaisir. Malgré 10 jours d'hospitalisation après les attentats, la vie continue et je me dois d'aller de l'avant.
Moi ? C'est Ahmed et j'aime tendre la main à mon prochain, je pense pouvoir dire que je suis généreux et à l'écoute des autres, tout comme était mon père au-delà des différences et/ou origines.
Ma boulangerie c'est toute ma vie. Je pense constamment à créer des choses nouvelles, à former des gens, à recruter des talents, à les révéler et toujours en allant de l'avant !
Je suis parti de rien et maintenant j'ai 6 salariés, une boulangerie que j'ai envie de voir se développer car j'aime ce que je fais.
Acteur social du quartier, je rends des services, à chaque fois les clients sont contents de nous voir, et de passer un bon moment avec nous.
Un bon pain, c'est un pain que l'on travaille et c'est un pain que l'on peut garder. J'ai un savoir-faire que mon père m'a transmis. Selon moi le meilleur pain est de tradition française.
Vous l'avez compris, mon envie est de continuer à faire un pain savoureux à toute heure du jour et de la nuit.
Le premier objectif de 4 000 euros permettra de rénover la devanture et la façade touchée par les impacts de balles.
Le deuxième objectif permettra de commencer les travaux de rénovation à l'intérieur de la boutique. La devanture et la façade touchée (7 000 euros), le sol, les murs, la mise aux normes accessibilité (5 000 euros), la décoration, le matériel, etc. Le montant total de ses travaux avoisine les 10 000 euros.
Avec 15 000 euros supplémentaires je pourrais finaliser la rénovation de la boutique intérieur et payer deux nouvelles vitrines intérieurs.
Avec 45 000 euros, je pourrais financer le renouvellement de toutes les vitrines interieurs (4 vitrines à renouveler) mais aussi financer le réaménagement d'une partie de l'arrière boutique pour la consacrer à la confection de petit déjeuner et de plat marocain.
Si par chance j'atteins une telle somme, les 45 000 euros supplémentaires permettront de financer mon matériel vétuste (notamment le four et la chambre de fermentation)