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Après une édition « Spécial 20ème anniversaire », le Blues Autour du Zinc continue d'entretenir la flamme d'un blues toujours aussi varié et vivant à travers une cinquantaine d'artistes venus des USA, d'Angleterre, de Belgique, de Hollande, de France et même de l'Oise.
Outre des spectacles dans les principales salles de Beauvais, le Festival reste fidèle à son histoire avec deux jours dans les bars de la ville ainsi que des animations en milieu carcéral.
Inaugurés en 2015, le concept des « Secret Gigs » a connu un franc succès.
Le principe : proposer au public d'assister à un concert dans des salles de petites tailles sans savoir à l'avance quelle en sera l'affiche.
Les « Secret Gigs » conjuguent à la fois le "mystère" et la proximité.
Ceux qui ont eu la chance d'assister au concert de Popa Chubby à la Chapelle Rostropovitch, par exemple, peuvent témoigner de l'intensité d'une telle rencontre. Chaque spectateur vit le concert comme si c'était le sien. Les qualités artistiques du chanteur/guitariste sont sublimées. Artiste et spectateurs n'ont jamais été aussi proches. Une expérience sensible et artistique rare.
Qu'est-ce qui explique que des artistes de renommée mondiale comme Otis Taylor, Lil'Ed, The Lords of Altamont et Never The Bride -invités à ces premiers Secret Gigs- et qui se produisent dans des salles prestigieuses (Popa Chubby jouait dans le même temps à l'Olympia, à Paris!) acceptent de venir jouer dans ces soirées? Les conditions y sont parfaitement professionnelles, certes, mais, sans l'assurance d'une salle pleine et sans bénéficier de la publicité que le principe même des concerts "secrets" interdit.
Les artistes, dans leur ensemble, sont généreux, ouverts et n'ont de cesse d'élargir leur public et de multiplier les aventures artistiques. Les Secret Gigs en sont une. Peut-être ont-ils aussi à cœur de retrouver l'élan de leurs débuts de carrière quand seul le talent -et un peu de chance- permettai(en)t de franchir les différentes étapes de la notoriété.
Pour
que cette initiative perdure et
devienne, au même titre que les soirées Blues au Féminin, l'un des
moments forts du Blues Autour du Zinc, le
festival a besoin de vous tous.
En effet, malgré les efforts consentis par les artistes au niveau des cachets, les contraintes budgétaires sont là.
Avec une capacité d'accueil comprise entre 70 et 120 places, un droit d'entrée de 10€, même une salle "pleine " ne couvre pas les frais engagés. Faute d'un financement complémentaire, l'expérience risque de s'arrêter là.
Le financement participatif est donc indispensable pour assurer la pérennité d'une initiative unanimement saluée par les artistes et les spectateurs et qui n'en doutons pas, contribuera à élargir l'audience d'un festival inscrit depuis plus de vingt ans à l’agenda de la vie culturelle locale et départementale.
Laurent Macimba, créateur & directeur artistique, réponds à quatre questions sous la plume de Dominique Moisan pour vous faire découvrir le projet à travers ses yeux.
Je vivais en Nouvelle-Calédonie quand j'ai dû revenir à Beauvais, suite au décès de mon père, en 1994, pour aider ma mère qui tenait le bar Le Longchamp. J'ai commencé à organiser des concerts dès cette année là, car je trouvais qu'il ne se passait pas grand chose dans la ville. Pendant deux ans et demi il y a eu des concerts tous les dimanches à 16 heures.
Cette période m'a permis de me professionnaliser, les groupes venaient du monde entier et le succès était au rendez-vous, aussi du fait de l'originalité de l'offre: des concerts en après-midi. Suite à l'arrêt de ces concerts, j'ai décidé de créer le festival du Blues Autour du Zinc et l'association Comptoir Magique pour continuer à faire évoluer les mentalités et fédérer davantage de monde.
C'est un des membres de notre équipe de départ dans l'aventure du Longchamp qui a trouvé le nom "Blues Autour du Zinc". Pour ce qui est du nom de l'association, c'est un clin d'oeil à l'association Magic Rock, très active sur le Beauvaisis.
J'ai toujours aimé les lieux de proximité, les clubs, les pubs, là où il y a de l'échange, des endroits où tout le monde se rencontre, se rassemble. C'est l'essence même du festival, sa philosophie.
Les premières éditions se sont faites de manière très artisanale avec peu de moyens mais avec de l'humain. Aujourd'hui encore, une chose dont je suis sûr, c'est que je ne serais rien sans ceux qui m'ont accompagné tout au long de cette aventure, je n'aurais pas eu le même parcours. La programmation est montée en puissance, la communication a évolué, les enjeux financiers sont devenus plus importants également. Ma passion est devenue un métier. Mais il n'y a pas que le plaisir. Il faut aussi faire les montages financiers, préparer le festival d'une année sur l'autre, gérer la communication etc. Si on ajoute à la dématérialisation des supports, le fait que les artistes vendent moins de disques, cela explique que les prix des tournées se soient envolés. C'est devenu de plus en plus difficile financièrement. Mais il reste des artistes à découvrir, des personnes qui lâchent tout pour essayer de vivre de leur passion. Il y aussi des idées à développer, comme les concerts chez l'habitant, ce n'est pas inintéressant. Et surtout j'ai envie de continuer à animer la ville, à lui insuffler une dynamique culturelle et économique. Ma motivation première est de fédérer les gens et de tisser des liens. Encore de belles rencontres en perspective...